La « dame blanche » est un grand classique des récits de revenants. L’histoire est toujours la même : des jeunes roulent en voiture, de nuit, et prennent en stop une femme étrange, entièrement vêtue de blanc. A l’approche d’un virage, celle-ci se met à crier (« attention au virage ! », par exemple) et disparaît soudainement.

Les passagers de l’automobile se rendent à la gendarmerie pour témoigner de leur aventure et on leur affirme qu’une femme correspondant au signalement de la passagère est bien décédée dans un accident, à cet endroit précis, quelques années auparavant.

Si cette légende a tant de succès, c’est probablement parce que la situation de départ est en général décrite dans le détail (le lieu précis est systématiquement cité, même s’il varie d’une version à l’autre), qu’elle est relativement banale, et qu’elle est toujours présentée comme « vraie » (même si ce n’est jamais par un témoin direct). La longévité de ce récit est étonnante, car à partir du moment où un lieu est cité, on peut aisément retrouver la gendarmerie dont il dépend et se renseigner sur la réalité de la déposition mentionnée. Mais, comme souvent, la réalité des faits ne fait pas le poids face à une belle histoire.


Ce que j’ignorais, avant de voir cette vidéo, c’est que la légende n’est pas uniquement française. Ce document provient du Portugal.

L’explication

Cette vidéo est l’oeuvre d’un réalisateur portugais, David Rebordão. Sur son site web, il explique qu’il a produit ce court-métrage pour étudier la façon dont les internautes se saisiraient de l’histoire et étudier la propagation du film sur la toile. Plusieurs mois après sa diffusion, Rebordão a créé le site où il dévoilait la vérité et où vous pouvez vous procurer, pour 10€, « le court-métrage portugais le plus vu de tous les temps » assorti de ses commentaires sur cette expérience. Depuis, il a réalisé un second film intitulé « O virus » (le virus).

 

Ecrit par Nicolas Vivant.

Vidéos de fantômes : dame blanche au Portugal